Dans toutes les communautés africaines au début du XIXème siècle, le fondement de l'économie était l'agriculture. Aucune des autres activités - commerce, politique, religion, artisanat, construction, mines - n'aurait pu avoir lieu sans l'agriculture. A vrai dire, le système agricole exerçait une influence sur la structure des relations sociales, l'articulation du pouvoir, les relations avec les voisins et même sur la réaction des communautés africaines à des facteurs comme le commerce extérieur. Il faut considérer les caractéristiques principales des systèmes agricoles d'un petit nombre de sociétés africaines au début du XIXème siècle pour mettre en lumière leur degré de continuité avec le passé.
Bunafu était une région reculée du Busoga, en Afrique orientale. Des immigrants étaient arrivés dans la région à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècles. Ils vivaient dans des fermes dispersées et non dans des communautés villageoises. Il n'y avait pas de marchés permettant des échanges réguliers, mais, avec l'intensification de leurs rapports sociaux, les habitants acquirent progressivement le sentiment d'appartenir à une communauté. Le domaine individuel était l'unité de production et de propriété foncière. Malgré leur éloignement, un système d'échanges s'établit peu peu entre ces domaines, prouvant que ceux-ci ne pouvaient pas vivre en autarcie. Des changements sociaux se produisirent à Bunafu au XIXème siècle avec une expansion du commerce et son cortège de transformations sociales et politiques. Il ne faut cependant pas y avoir simplement l'effet de facteurs externes, mais le prolongement et l'accomplissement de tendances et de modalités qui existaient déjà au XVIIIème siècle, et notamment d'idées d'ordre et de gouvernement hiérarchisé que les immigrants avaient amenées de leurs Etats d'origine.
Dans les villages et les zones rurales de la Tunisie, l'agriculture différait manifestement de celle de Bunafu, et ce non pas simplement en raison de la nature des sols et des types de cultures, mas davantage encore du régime foncier. Dans les plaines fertiles de Tunisie, le désert n'est jamais bien loin et seule une agriculture intensive d'"oasis" était possible. Le régime foncier était soumis à la loi islamique, que les autirités dans les zones urbaines et le kaid locaux (juges) dans les campagnes interprétaient differemment. Le principe de base était que la terre appartenait collectivement à la communauté tout entière et que les dirigeants en répartissaient l'utilisation, les juges était chargés d'arbitrer les différends.Dans les zones urbaines, la pression démographique incitait à la commercialisation des terres. Cette pression allait se faire sentir de plus en plus dans les villages et les zones rurales, mai, pendant toute la première moitié du XIXème siècle, le système traditionnel interdisant l'achat et la vente des terres continua à prévaloir. Par ailleurs, comme à Bunafu, le foyer individuel était l'unité de production et l'entité foncière. Les marchés étaient très répandus, mais il y avait encore des échanges de produits entre foyers sous forme de troc.
Dans les zones agricoles autour de Kano, l'autorité du souverain, ou émir, était plus manifeste qu'à Bunafu. Kano était un centre de commerce à la fois local et international fondé sur la fabrication de textiles et le tannage. Les marchands et l'élite dirigeante de Kano jouaient dans la gestion de l'économie un rôle considérable qui se faisait sentir jusque dans les zones rurales. Mais l'essentiel de la production agricole était aux mains des villageois et l'unité de production était le foyer. Tous ses membres participaient à la production agrcole et, occasionnellement, au travail communautaire. Le souverain était le gardien des terres, dont il réglementait l'acquisition, l'utilisation et l'aliénation. Tirant parti de cette situation, des souverains industrieux distribuèrent des terres et incitèrent des artisans étrangers à s'établir à Kano et sans ses environs. En outre, l'élite dirigeante et certains marchands organisèrent des domaines pour la production agricole et industrielle. Le djihad du début du XIXème siècle, qui amena l'instauration d'un gouvernement islamique, entraîna l'application de la loi islamique (sharia) au régime foncier. Mais il n'y eut aucune midification brutale des systèmes agricole et foncier du XVIIIème siècle. Au contraire, les nouveaux émirs fulani réintroduisirent progressivement au cours du siècle des coutumes et des pratiques hawsa.
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