Histoire générale de l'Afrique avec Moncef Mzabi

Nous vivons dans un temps qui attache une grande importance à l’enseignement de l'histoire

posté le 30-08-2011 à 14:31:55

Les systèmes de production agricole

Dans toutes les communautés africaines au début du XIXème siècle, le fondement de l'économie était l'agriculture. Aucune des autres activités - commerce, politique, religion, artisanat, construction, mines - n'aurait pu avoir lieu sans l'agriculture. A vrai dire, le système agricole exerçait une influence sur la structure des relations sociales, l'articulation du pouvoir, les relations avec les voisins et même sur la réaction des communautés africaines à des facteurs comme le commerce extérieur. Il faut considérer les caractéristiques principales des systèmes agricoles d'un petit nombre de sociétés africaines au début du XIXème siècle pour mettre en lumière leur degré de continuité avec le passé.

Bunafu était une région reculée du Busoga, en Afrique orientale. Des immigrants étaient arrivés dans la région à la fin du XVIIIème et au  début du XIXème siècles. Ils vivaient dans des fermes dispersées et non dans des communautés villageoises. Il n'y avait pas de marchés permettant des échanges réguliers, mais, avec l'intensification de leurs rapports sociaux, les habitants acquirent progressivement le sentiment d'appartenir à une communauté. Le domaine individuel était l'unité de production et de propriété foncière. Malgré leur éloignement, un système d'échanges s'établit peu  peu entre ces domaines, prouvant que ceux-ci ne pouvaient pas vivre en autarcie. Des changements sociaux se produisirent à Bunafu au XIXème siècle avec une expansion du commerce et son cortège de transformations sociales et politiques. Il ne faut cependant pas y avoir simplement l'effet de facteurs externes, mais le prolongement et l'accomplissement de tendances et de modalités qui existaient déjà au  XVIIIème siècle, et notamment d'idées d'ordre et de gouvernement hiérarchisé que les immigrants avaient amenées de leurs Etats d'origine.

Dans les villages et les zones rurales de la Tunisie, l'agriculture différait manifestement de celle de Bunafu, et ce non pas simplement en raison de la nature des sols et des types de cultures, mas davantage encore du régime foncier. Dans les plaines fertiles de Tunisie, le désert n'est jamais bien loin et seule une agriculture intensive d'"oasis" était possible. Le régime foncier était soumis à la loi islamique, que les autirités dans les zones urbaines et le kaid locaux (juges) dans les campagnes interprétaient differemment. Le principe de base était que la terre appartenait collectivement à la communauté tout entière et que les dirigeants en répartissaient l'utilisation, les juges était chargés d'arbitrer les différends.Dans les zones urbaines, la pression démographique incitait à la commercialisation des terres. Cette pression allait se faire sentir de plus en plus dans les villages et les zones rurales, mai, pendant toute la première moitié du XIXème siècle, le système traditionnel interdisant l'achat et la vente des terres continua à prévaloir. Par ailleurs, comme à Bunafu, le foyer individuel était l'unité de production et l'entité foncière. Les marchés étaient très répandus, mais il y avait encore des échanges de produits entre foyers sous forme de troc.

Dans les zones agricoles autour de Kano, l'autorité du souverain, ou émir, était plus manifeste qu'à Bunafu. Kano était un centre de commerce à la fois local et international fondé sur la fabrication de textiles et le tannage. Les marchands et l'élite dirigeante de Kano jouaient dans la gestion de l'économie un rôle considérable qui se faisait sentir jusque dans les zones rurales. Mais l'essentiel de la production agricole était aux mains des villageois et l'unité de production était le foyer. Tous ses membres participaient à la production agrcole et, occasionnellement, au travail communautaire. Le souverain était le gardien des terres, dont il réglementait l'acquisition, l'utilisation et l'aliénation. Tirant parti de cette situation, des souverains industrieux distribuèrent des terres et incitèrent des artisans étrangers à s'établir à Kano et sans ses environs. En outre, l'élite dirigeante et certains marchands organisèrent des domaines pour la production agricole et industrielle. Le djihad du début du XIXème siècle, qui amena l'instauration d'un gouvernement islamique, entraîna l'application de la loi islamique (sharia) au régime foncier. Mais il n'y eut aucune midification brutale des systèmes agricole et foncier du XVIIIème siècle. Au contraire, les nouveaux émirs fulani réintroduisirent progressivement au cours du siècle des coutumes et des pratiques hawsa.

 


 
 
posté le 24-08-2011 à 10:57:41

L'intérêt croissant des Européens pour l'Afrique

Cet intérêt se manifesta d'abord par des expéditions entreprises pour obtenir des renseignements plus précis sur les principales caractéristiques géographiques de l'Afrique et sur les principaux produits de son agriculture et de son industrie. Le prétexte pour intervenir dans les affaires africaines fut fourni par les initiatives de la Grande-Bretagne, d'abord pour contenir l'expansionnisme, puis pour abolir la traite des esclaves. Les Français étaient déjà à Alexandrie et au Caire, en Egypte. Vers 1789, les Britanniques avaient fait de Freetown, où s'étaient installés des esclaves affranchis, une colonie de la Couronne. Ils s'emparèrent ensuite, en 1795, de la colonie hollandaise du cap de Bonne-Espérance. Les Français furent chassés d'Egypte et durent se rallier au mouvement abolitionniste, ce qui les incita à établir des bases et des comptoirs sur les côtes de l'Afrique occidentale.

La rivalité prolongée de l'Angleterre et de la France et la campagne visant à faire respecter l'interdiction d'exporter des esclaves d'Afrique furent à l'origine du déploiement des intérêts européens et américains en Afrique, mais il convient de ne pas exagérer l'ampleur de leur succès dans la première moitié du XIXème siècle. L'abolition de l'esclavage exigeait des visites régulières des navires des flottes rivales anglaise, française et américaine patrouillant en mer et s'efforçant d'instaurer un blocus. Il fallait donc établer des bases navales sur la côte. Cela encouragea l'implantation de commerçant désireux d'exploiter la transition de la traite des esclaves au "commerce légitime": négoce de l'huile de palme, de l'arachide, du caoutchouc, du clou de girofle, de l'ivoire et d'autres produits. Cela fournit aussi des possibilités aux missionnaires désireux de convertir non seulement les populations du littoral, mais davantage encore les populations plus nombreuses de l'intérieur.

Les Portugais présentèrent d'importantes revendications sur des territoires de l'Angola et du Mozambique, encouragés de temps à autre par les Britanniques, ne fût-ce que pour maintenir les Français à l'écart. Mais ils avaient beaucoup de difficultés à maintenir leurs forts sur la côte et à assurer la sécurité des liaisons avec les grandes exploitations (prazos) jadis créées par eux dans l'intérieur. Pendant la première moitié du XIXème siècle, leur commerce avec les populations de l'intérieur dut très largement tributaire des marchands mulâtres brésiliens (pombeiros) et du bon vouloir des chefs locaux.

Les Français avaient, après 1915, rétabli leurs comptoirs en Sénégambie, notamment à Saint-Louis et à Gorée, au large du futur port de Dakar. La tentative qu'ils firent de créer une colonie agricole dans l'intérieur fut un échec. S'étant enparés d'Alger en 1830, ils mirentensuite plus de 20ans à venir à bout de la résistance des Algériens commandés par l'amir 'Abd Al-Kâdir. Le programme de réinstallation d'esclaves libérés dans les villages d'agriculteurs aux environs de Freetown fut une réussite spectaculaire. Celle-ci fut imputable en grande partie au rôle des missionnaires allemends et britanniques qui firent office d'enseignants, de linguistes, d'organisateurs et de surveillants d'exploitations agricoles. L'expérience de Freetown fit des émules à une plus petite échelle en divers leiux: au Liberia avec les Américains, à Libreville avec lesFrançais et ç Freretown, près de Rabai en Afrique orientale, par les Britanniques. En essaimant vers d'autres villes du littoral comme Bathurst (actuelle Banjul), Cape Coast, Badagri, Lagos et au- delà, les Créoles de Freetown contribuèrent à élargir l'implantation des missionnaires et des commerçants britanniques.

L'influence des missions s'étendait également en Afrique du Sud, maid les efforts visant à développer l'économie n'eurent pas le même succès. Les fermiers boers continuaient à en vouloir aux Britanniques, en particulier parce que ceux-ci avaient aboli l'esclavage et cherchaient à réglementer leurs relations avec les Africains. Les Boers rebelles entreprirent leur "trek" vers l'intérieur à la faveur du Mfecane, mais ne réussirent qu'à entraîner à leur suite l'administration britannique. Ainsi, jusqu'en 1850, l'Afrique du Sud resta une colonie de cultivateurs pauvres, britanniques et boers, répartis en petit nombre sur le territoire d'Etats africains où des administrateurs coloniaux britanniques jouaient le rôle d'arbitres partisans. La découverte d'or et de diamants et les perspectives d'une économie industrielle étaient encore dans les limbes. De même, le mouvement missionnaire ne devint un facteur majeur de changement en Afrique que dans la deuxième moitié du XIXème siècle. La congrégation des Pères du Saint-Esprit fut fondée en 1847 et cette des Pères Blancs en 1863. En 1850, David Livingstone en était encore à sa première expédition missionnaire.

Dans la première moitié du XIXème siècle, l'influence des commerçants européens s'étendit plus rapidement et sur des territoires plus vastes que cell des missionnaires. Cela tient au fait que le commerce des denrées agricoles et autres produits exercé par les Européens au XIXème siècle, désigné d'ordinaire sous le nom de commerce légal, était né de la traite des exclaves au siècle précédent. Les Danois et les Hollandais poursuivirent leur commerce remontant à l'époque de la traite et ne quittèrent la scène que plus tard: lorsque les premiers vendirent leur fort d'Accra en 1850 et que les seconds cédèrent le château d'Elmina en 1871. Le nouveau commerce avair une structure sociale de certains des Etats côtiers. Le nouveau commerce, l'inflence des missionnaires et l'éducation occidantale, en particulier chez les esxlaves affrancis et réinstallés, prodiusaient une élite nouvelle. Certains, qui avaient amassé des fortunes importantes, voulaient leur part du pouvoir politique. Cela n'entraîna cependant pas de grands bouleversments dans les structures sociales ni de rupture totale avec le passé parce que ces gens devaient en général faire usage de leur richesse pour acquérir les titres de chefs traditionnels grâce auxquels ils pouvaient avoir accès au pouvoir politique.

Autrement dit, l'expansion du commerce européen fut tributaire des modalités préexistante du commerce intérieur. Celles-ci dépendaient moins de stimulants externes que de facteurs propres aux sociétés africaines tels que le système de production agricole, d'artisanat et de manufacture. Le commerce extérieur était important pour certains souverains qui voyaient en lui le principal moyen de se procurer des armes à feu. Pendant la première moitié du XIXème siècle, le commerce extérieur ne tint qu'une place secondaire dans la vie de la majrité des Africains. Ainsi, malgré le développement de ce commece, c'est à l'agriculture que les peuples africains consacraient avant tout leurs énergies.

 


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posté le 17-08-2011 à 17:11:41

La démographie et les mouvements de populations

Au début du XIXème siècle, les peuples africains formaient des groupes culturels et linguistiques distincts, occupant chacun un territoire délimité. Dans la plupart des régions d'Afrique, le processus d'identification culturel était achevé au XVIème siècle, mais certaines parties de l'Afrique orientale (mis à part le plateau central de la région des Grands Lacs) et Madagascar connurent encore aux XVIIème et XVIIIème siècles de vastes migrations de populations vers des zones relativement peu peuplées. Vers 1800, néanmoins, la région était parvenue à la stabilité.

Si l'on peut dire que les migrations, au sens de grands déplacements mettant en mouvement un grand nombre de personnes sur de larges portions du sol africain, avaient pris fin au début du XIXème siècle, les habitants n'en continuaient pas moins à se déplacer au gré des exigences de leurs occupations. Certains, par exemple, étaient des éleveurs en quête de pâturages, ou des commerçants professionnels et des artisans spécialisés couvrant de grandes distances et fondant des colonies en poursuivant leurs occupations ou bien encore des chassuers parcourant certaines régions à la poursuite du gibier. Ces mouvements n'impliquaient pas l'abandon définitif d'une demeure ou le déplacement d'une population. C'était un flux régulier de population dans des zones généralement bien déterminées. Cependant, certains événements, tels qu'une sécheresse ou une épidémie prolongées, une guerre ou l'effondrement d'un Etat existant, ou une pression excessive sur les terres due à la surpopulation, pouvaient entraîner des mouvements amenant des populations à quitter définitivement leurs foyers. Les exemples abondent, au XIXème siècle, de mouvements de ce type, comme celui des Fang dans la zone des forêts équatoriales, celui des Chokwe de l'Angola, celui des Yoruba de l'ancien Oyo et, en Afrique australe, le mouvement Mfecane qui se prosuisit au Natal parmi les Nguni du Nord.

On estime qu'avant 1800 la population globale de l'Afrique n'avait pas pu augmenter beaucoup et que l'excédent annuel des naissances par rapport aux décès aurait été de l'ordre de 50 pour dix mille habitants. A ce taux, une population doublerait en l'espace de mille ans. Cette estimation apparaît justifiée dans le cas de l'Afrique du Nord où les poussées démographiques que pouvaient provoquer l'agriculture intensive et l'irrigation étaient contre-balancées par des épidémies et des périodes de sécheresse. Mais, dans le cas des zones herbagères et forestières de l'Afrique occidentale,  centrale et méridionale, les systèmes d'agriculture développés (agriculture souvent combinée à l'élevage sur les terres à pâture) ont entraîné un accroissement de population et de fortes densités dans certaines zones comme le pays igbo (ibo) dans le sud-est du Nigeria, les herbages du Cameroun et la réhion des Grands Lacs en Afrique de l'Est. Cependant, dans ces régions, et surtout dans l'ouest et le centre-ouest de l'Afrique aux XVIIème et XVIIIème siècles, la croissance démographique a gravement pâti de la traite des esclaves. Il est vrai que ses effets furent inégalement répartis. Certains Etats semblent avoir profité de la traite pour se renfocer aux dépens de leur voisins. Les Etats les plus faibles, incapables de se défendre, furent ceux qui souffrirent le plus de la dévastation et du dépeuplement dont les effets sont encore sensibles aujourd'hui. Beaucoup abandonnèrent leurs foyers dans les plaines fertiles, et les poplationsqui restaient s'efforcèrent de subvenir tant bien que mal à leurs besoins dans des rgions accidentées et peu hospitalières.

Les effets généraux du dépeuplement causé par la traite des esclaves furent catastrophiques pour toute l'Afrique. Entre 1650 et 1850, la population totale de l'Afrique a diminué, et le piètre fonctionnement des économies africaines au début du XIXème siècle a été en grande partie la conséquence de ce dépeuplement. Les Etats forts eux-mêmes, qui semblaient avoir atteint un apogée et avaient connu de nouveaux dévelopements internes, furent retardés dans leur évolution par l'appauvrissement de leurs voisins. La traite expliquerait ainsi la fragilité des systèmes étatiques en Afrique au début du XIXème siècle, de mâme que l'instabilité et la vulnérabilité des structures politiques et économiques. La croissance démographique au XIXème siècle n'a pas été spettaculaire parce que la campagne d'abolition de la traite a été longue à produire ses effets. Ce n'est qu'à partir de 1850 que le nombre des esclaves exportés outre-Atlantique a été sensiblement réduit. Pendant ce temps, la traite vers Zanzibar et l'océan Indien augmentait. En outre, l'essor des produits d'exportation de substitution, comme l'huile de palme, le caoutchouc et l'ivoire, augmentait la demande interne de main-d'oeuvre servile employée à l'obtention et au transport jusqu'à la côte des nouveaux produits d'exportation.  L'esclavage intérieur a donc terriblement progressé au XIXème siècle, avec son cortège de pertes occasionnées par les guerres et les razzias destinées à capturer des esclaves. Lorsque la traite des esclaves à destination des pays d'outre-mer fut finalement abolie, la population totale de l'Afrique commença à augmenter pour la première fois depuis le XVIIème siècle. Elle dimina de nouveau sous l'effet de l'mposotion du régime colonial et des guerres de résistance, pour se remettre à croître, lentement d'abord, puis fortement à partir des années 1930.

 


 
 
posté le 26-07-2011 à 20:09:23

Suite et fin Aperçu général

Parce qu'on a eu tendance à expliquer en grande partie la transformation de l'Afrique au XIXème siècle a souvent été considéré comme Européens sur le continent, Moncef Mzabi nous informe que le XIXème siècle a souvent été considéré comme un simple prélude à l'époque coloniale. Tout ce qui s'est passé d'important au cours de la période sur l'ensemble du continent a été interprété comme découlant de l'interaction des Européens avec les peuples africains et comme annonçant la période coloniale. Désireux de parcenir à une explication globale, divers historiens ont jeté leur regard vers les événements d'Europe au lieu d'examiner les processus internes et les tendances historiques des sociétés africaines. C'est ainsi, nous dis par exemple Moncef Mzabi, qu'on explique les transformations survenues en Eypte par l'action de Bonarparte et non par les aspirations préexistantes et la participation active des populations locales. De même, on voit dans le Mfecane, en Afrique australe, non pas le produit de mutations de la société nguni, mais un vague effet de la présence des Européens. Le présent chapitre se propose donc de ramener l'attention sur la nature propre de l'Afrique au XIXème siècle, sur les t(raits généraux de la période, les événements nouveaux qui sont appaus au cours du sièccle, ainsi que les tendances annonciatrices de l'avenir. Ainsi, nous serons en mesure de mieux omprendre le cours qu'a suivi l'évolution de l'Afrique durant le siècle et le rôle exact du facteur européen dans le développement ou dans le sous-développement de l'Afrique.

 

Par Moncef Mzabi.

 


 
 
posté le 28-06-2011 à 15:57:55

L'Afrique au début du XIXème siècle: problèmes et perspectives avec Moncef Mzabi

Pour Moncef Mzabi, il s'agit d'un aperçu général...

 

Le présent blog de Moncef Mzabi, est consacré à l'histoire de l'Afrique au XIXème siècle avant la ruée es Européens et la colonisation. Ce siècle mérite une attention particulière, d'après Moncef Mzabi,non pas simplement parcce qu'il précède immédiatement la périonde coloniale, mais aussi en raison des événements importants et changements révolutionnaires qui s'y sont produits. Il faut commencer par considérer les aspects généraux du XIXème siècle et l'importance globale de celui-ci dans l'histoire de l'Afrique, question qui ont fait l'objet de beaucoup de controverses, d'après Moncef Mzabi.

 

Par rapport aux périodes antérieures, les sources de l'histoire aricaine deviennent relativement abondantes au XIXème sièccle. Des sources nouvelles apparaissent aévecles récits de voyageurs, de missionnaires, de commerçants, d'agents cnsulaires et autres fonctionnaires européens qui pénètrent dans l'intérieur, souvent pour la première fois. Certaines écritures africaines jusqu'alors inconnues sont découvertes relate Moncef Mzabi. Beaucoup de lanques africaines commencent à être écrites en caractères européens. Certains Européens et leurs agents agricains s'intéressent aux traditions historiques de diverses communautés et commencent à les relater. Mais tout cela n'empêche pas la naisance du mythe selon lequel les sociétés afeeicaines étaient statiques et n'avaient connu aucun changement substantiel avant l'établissement du régime colonial. Ce mythe ayant été réfuté, on imagina que tous les changepents importants dans l'histoire de l'Afrique avauebt ey kuey ay XIXèmè siècle. Moncef Mzabi nous informe que lorsque ce second mythe s'est lui-même écroulé, comme l'atteste l'importance des mouvements et transformations dont il a été rendu compte, on a commencé à soutenir que les changements du XIXème siècle étaient de nature différente de ceux des siècles précédents parcce qu'ils étaient dus à des facteurs externes. Il est donc important de déterminer dans quelle  mesure les changements qui se sont produits au XIXème siècle seraient le prolongement des évolutions du XVIIIèmè siècle, jusqu'à quel point ils s'expliquent par des facteurs internes et dans quelle mesure ils ont résulté de facteurs lés à l'expansion des activités européennes au XIXème siècle et à l'intégration croissante des économies africaines dans le système mondial.

 

Par Moncef Mzabi

 


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